M. Roger Sonneville: Contribution a la Modernisation des Voies Ferrées Conférence faite Bruxelles ... 1951 ... sur invitation de l'Association des Ingénieurs de l'Üniversité de Gand, et sous les auspieces de l'Association Professionelle des Ingénieurs de

Documents et Collections d'Art, Paris, 1951, 16 Seiten mit 20 Bildern. Broschur, Heft.

Pour faire face à l'âpre concurrence des moyens do transport routiers, puis aériens, nés après lui, le chemin de fer a fait de gros efforts, portant surtout sur l'alourdissement des trains, sur l'accroissement des vitesses, sur l'augmentation par conséquent de la capacité de transport du chemin de fer. Pour supporter cette augmentation de la charge et de la vitesse des trains, la voie a dû se renforcer, et, pour cela, les ingénieurs ont progressivement augmenté le poids du rail et rapproché les traverses. Mais il est étonnant de constater qu'aucun changement profond n'a été apporté dans la conception de la superstructure depuis que le chemin de fer existe, ou à peu près. En 1900, le chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerгanéе adoptait des rails de 24 m. pesant 40 kg./m. Les traverses sont restées la plupart du temps en bois. On a fait des efforts pour améliorer ou renforcer la fixation des rails et développer, en particulier dans certains pays, les selles à attaches indirectes qu'on peut considérer comme les plus perfectionnées, telles celles qui ont été brevetées à Moscou par l'Ingénieur Andrélianov, en 1930. I1 n'est pas certain que la dépense entraînée par ces lourdes selles soit intégralement payée par l'économie de l'entretien. Il en est cependant résulté un raidissement de la voie, qui n'est pas favorable aux grandes vitesses actuelles. Les efforts des ingénieurs de la voie ont trouvé leur récompense durant ces cinquante années, et surtout entre les deux guerres, dans la recherche minutieuse d'améliorations portant sur les méthodes, et sur le matériel et l'outillage d'entretien des voies. On a fait de très gros progrès, mais il semble que l'on approche du terme des perfectionnements qu'on pouvait attendre pour améliorer le rendement de la main-d'oeuvre et diminuer le prix de revient de l'entretien. Aussi les recherches sur la superstructure même sont-elles à l'ordre du jour, car le déficit des Réseaux européens reste lourd, et aucun réseau n'a à envier son voisin. C'est pourquoi une équipe d'ingénieurs du Service Technique des Installations Fixes de la S.N.C.F., sous l'impulsion de son Directeur, M. Robert Lévi, a résolu de s'attaquer aux problèmes de là superstructure et de les repenser, en étudiant les causes mêmes de désorganisation et de vieillissement prématuré de la voie. L'objet de cette causerie est d'exposer les principes et les moyens de la modernisation de la voie, et de décrire quelques réalisations.